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Teresa Ribera, une combattante résolue de la cause climatique au sein de la nouvelle Commission européenne

Les assauts de la droite européenne contre le pacte vert ne font pas peur à Teresa Ribera. « Ursula Von der Leyen m’a donné une vice-présidence : c’est le signal que [l’agenda vert] reste une priorité. La transition écologique est un des grands moteurs de transformation économique et industriel qui approche », estime la ministre de la transition écologique espagnole dans un entretien au quotidien El Pais, paru le 19 septembre.
La socialiste madrilène de 55 ans a accepté le mandat que lui a confié la présidente de la Commission européenne : première vice-présidente exécutive, chargée d’une « transition propre, juste et compétitive ». Et à ceux qui pensent que la nouvelle configuration de la Commission – qui a réparti les compétences environnementales entre divers commissaires – ne lui permettra pas d’avoir les mains libres, cette femme énergique, aux fortes convictions environnementales, est claire : son mandat consistera à « coordonner » la politique communautaire dans ce domaine. « Les directions générales sont sous le mandat des commissaires et c’est très bien ainsi… », tranche-t-elle.
Des batailles, cette juriste de formation en a menées d’autres, comme celle qui lui a permis d’arracher à Bruxelles en 2023 une « exception ibérique », un mécanisme visant à plafonner les prix de l’électricité dans la péninsule au motif que son manque d’interconnexion en fait une sorte d’île énergétique sur le continent européen. Cela fait vingt ans que cette haute fonctionnaire de l’Etat en disponibilité et ex-professeure de philosophie du droit à l’Université autonome de Madrid, lutte contre le changement climatique et œuvre pour la transition énergétique.
En 2005, sous le gouvernement du socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, elle est déjà directrice du Bureau espagnol du changement climatique, qui vient d’être créé pour faire la promotion des politiques de développement durable. De 2008 à 2011, elle devient secrétaire d’Etat au changement climatique. Mais c’est à Paris qu’elle se forge une réputation internationale, en tant que directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idrii), dont le rôle a été clé dans les négociations de l’accord de Paris de 2015 et des objectifs de développement durable.
En 2018, lorsque Pedro Sanchez l’appelle pour faire partie de sa « dream team », un cabinet ministériel très féminisé qui fait la part belle aux spécialistes, elle prend le taureau par les cornes pour opérer un virage à 180 degrés dans la politique énergétique du pays. Sa première mesure, destinée à marquer une rupture avec le gouvernement conservateur précédent, consiste à supprimer « l’impôt au soleil », une taxe de 7 % appliquée à l’autoconsommation d’électricité, qui a mis un frein à l’installation de panneaux solaires dans l’un des pays les plus ensoleillés d’Europe.
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